Morne-à-cabris, un obstacle
En dépit des retards, les travaux de réhabilitation de la route Croix-des-Bouquets/Mirebalais progressent. Les avancées sont perceptibles à la vue du Morne-à-Cabris, un monstre aujourd'hui dompté. Devenu tristement célèbre à cause des accidents mortels enregistrés au fil des années, le légendaire Morne-à-Cabris est en passe d'être dompté. Culminant à quelques centaines de mètres d'altitude à l'entrée sud du département du Centre, ses pentes, ses falaises sont en effet systématiquement cassées, dynamitées par les hommes de la ELSAMEX. La compagnie espagnole chargée des travaux de réhabilitation des 43 kilomètres de route reliant Croix-des-Bouquets à Mirebalais. Financés à hauteur de 32 millions d'euros par l'Union Européenne (UE), les travaux qui devraient s'étendre sur 24 mois, soit d'avril 2006 à avril 2008, ont accusé des retards. Selon une source proche du bureau de l'Ordonnateur national, un avenant, une prorogation de 3 mois vient d'être signé entre l'Etat haïtien et la compagnie. Répartis sur les deux extrémités de l'oeuvre, les bulldozers, graders progressent. Ce, à la satisfaction des usagers de ce tronçon de la nationale #3. Micheline, une jeune femme de 26 ans, dévote à Notre-Dame du Mont Carmel s'est dit satisfaite. « Même si on n'a pas encore le revêtement d'asphalte, la route est praticable », explique-t-elle, au terminus de ravitaillement de Terre-Rouge, le visage couvert de poussière, un plat de griot à la main. Elle souhaite que les travaux aillent plus vite. « Ce qui est certain, c'est que l'année prochaine, en se rendant à Saut- d'eau, le périple sera moins fatigant», dit-elle Après la réhabilitation du tronçon Croix-des-Bouquets /Mirebalais, les 50 kilomètres restants qui relient Mirebalais à Hinche coûteront 35 millions d'euros à l'UE. Un partenaire qui a consacré 276 millions d'euros à Haïti pour le quinquennat 2004-2009. L'administration Préval/Alexis, fort de ce créneau de financement de projet dans le domaine infrastructurel, fait la promotion du nouveau maillage routier. Des infrastructures qui devront être mises en place d'ici quatre ans afin de permettre une liaison rapide entre les principales villes du pays. La réhabilitation du réseau routier haïtien s'inscrit dans une stratégie de mise en valeur des régions enclavées du pays, estime le ministre des Travaux Publics, Frantz Vérrela. On veut ainsi lutter contre la pauvreté en favorisant la création d'emplois à haute intensité de main-d'oeuvre à Port-au-Prince et dans les villes de province, argumente-t-il. Avec la réhabilitation de ses routes, le département du Centre et ses 11 communes sortent peu à peu de son enclavement, estime un environnementaliste qui souhaite que le développement de ce département soit planifié. Selon lui, aussi vitales et indispensables au développement que puissent être les routes, elles sont, en Haïti, paradoxalement, un facteur qui favorise la dégradation de l'environnement et l'urbanisation sauvage. Apparu dans Le Nouveliste, Par Roberson Alphonse, robersonalphonse@yahoo.fr (Original Article at http://www.lenouvelliste.com/articleforprint.php?PubID=1&ArticleID=46285 )
A Haitian Slum Gets a Makeover - But Now What?
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The Miami Herald’s Jacqueline Charles has covered the re-development of the
Fort National neighborhood in Port au Prince. This project
required extensive...
8 years ago
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